Cigales vs fourmis
Cinquième Kolonne
Fisto
100 ans de solitude dans mes textes comme Garcia Marquez / Je ferais pas dans le Hit Machine même si je mène une Vida Loca / Localise le malaise, l’esprit au bord d’une falaise / La vie active m’emmerde je renais dés le micro test à l’aise / Quand je crache du verbe trash crade comme un sénar porno / Ce que je retiens de mon enfance un père absent une mère aux fourneaux / Arrivé dans l’âge adulte constate rien de concluant / Embourbé dans le pétrin scotché au bitume gluant / J’évolue en acceptant la morale même négative / Contemplative d’un tableau clair-obscur mon poison captive / Condense mes émotions, trop d’espoirs factices / Je me contente de ces soirées à noircir des feuilles loin de ces artifices / Gouache verbale nuance de gris / Un putain de chromatisme sur vos toiles c’est pour ça que j’ écris
Un cri silencieux de plus dans la masse immergé / Regarde même dans le haut du troupeau trop de mouton attende de suivre la berger.
Piloophaz
Aveuglé par le loknart, l’esprit griffé par des caresses / Je relativise bien trop tard, la goule est ma faiblesse
Ca me laisse un doute sur la nécessité d’une relation / Je vois trop de potes tracer cette route sans jamais voir sécher le goudron / Le bonheur est illusoire, notre être ne sera jamais comblé / Et lorsqu’il pourrait l’être, il s’attache à le gâcher d’ambler / A croire qu’on naît avec l’instinct d’ignorer ce qu’on connaît / Rien ne se perd tout se transforme et de ce que l’on détruit renaîssent / Les même fruits amères, mais toutes les récoltes sont uniques / Tu ne comprends pas la noirceur de mon combat dans une blanche tunique / 666° de connaissance tu vois / C’est pour que les miens avancent que j’analyse et pousse la voix / Et envoie chier les acteurs du mouvement qui me parlent de taff
C’est pas le soutient d’une maison de disque qui évite à nos frères les balafres. / Et je continuerais tant que j’arriverais à toucher les miens / C’est pour eux que je me battrais pas pour plaire à ces putains de parisiens.
Cigales contre fourmis, trop d’efforts je fournis / Et si ça marche pas tant pis j’en ferais pas une maladie
Mais qu’est ce que je peux être d’autre qu’un reflet de la grisaille / Je dédie ce pavé dans la merde à tous ceux que le quotidien cisaille.
Fisto
Putain c’est navrant me v’la de retour sur mon océan de nausées / Antisociale pourtant je te jure j’essaye d’aller de l’avant / On sert à quoi en fait ?A rien à part sortir des trucs vrais / Canaliser les pensées sombres de nos refrés / Trop de tristesse anti-stress manège désenchanté / Je me dois de veiller la plume en main sur ton méninge en chantier / Chanter une ritournelle du genre les copains d’abord / Cigales contre fourmis c’est le même étendard qu ‘on arbore.
Piloophaz
Je ne dois rien à personne, j’ai encore moins de choses à prouver / Le clash est à la mode, celle là c’est pour un blaireau de ma contrée / j’aime pas l’attaque gratuite, mais avant de dire que tu me niques / Ecris donc tes propres paroles et pose caler sur une rythmique / Des rappeurs y’en a tout les coins de rue, t’entend que ceux qui se bougent le cul / Je demeure dans la masse fondu, moine à la neutre tenu / Je veux pas qu’on retienne mon blaze, mais pourquoi mes proches se retrouvent